L’équipe pédagogique d’OFIPA intervient dans les structures d’insertion au quotidien auprès des salariés en parcours pour développer des savoirs de base.
Français à visée professionnelle
L’objectif est de donner des outils linguistiques et culturels aux salariés afin de faciliter la communication professionnelle dans les structures : se présenter, décrire son poste de travail, comprendre des SMS et répondre, comprendre des consignes, poser des questions… Les séances permettent également de mieux comprendre l’environnement dans lequel ils sont et de connaitre leurs droits et leurs devoirs en tant que salarié.
Les formatrices travaillent en concertation avec les CIP et les encadrants techniques pour connaitre davantage le quotidien des équipes et les difficultés rencontrées dans la communication. Elles transforment alors les situations en activités pédagogiques : des jeux de lexique, des mises en situation, des vidéos de métiers… La formation apporte des outils transférables au travail quotidien ou futur.
Avant chaque début de semestre, une progression pédagogique est élaborée avec des objectifs généraux de chaque séquence (parler de son parcours, décrire son poste de travail) et ensuite pour chaque séance, des objectifs communicatifs et linguistiques permettent de répondre à cette finalité.
Codes sociaux et professionnels
En parallèle des activités linguistiques, l’accent est mis sur la découverte culturelle et professionnelle : les connaissances de la France (géographie, personnalités françaises, musique…), les codes d’usage (tu/vous, salutations) et les codes professionnels (les lois, la laïcité, les documents…). Le salarié en parcours doit connaitre et s’approprier certains codes pour s’adapter au contexte dans lequel il vit ou il travaille.
Pédagogie active
L’approche pédagogique mise en place à OFIPA place le salarié en parcours au centre du processus d’apprentissage. Il est acteur de sa formation : il participe activement, collabore et coopère pour s’approprier les notions, pour exprimer ses besoins et évoluer dans sa pratique. La notion de réflexivité sur les activités est aussi travaillée : en fin de séance, la formatrice questionne le groupe pour demander ce qu’ils ont appris, comment ils se sentent, si c’était facile ou difficile. L’idée est de développer l’autoévaluation de son travail et la construction d’un retour réflexif.
Les activités proposées alternent entre travail individuel, collectif ou par groupe, ce qui favorise l’entraide et l’échange avec les pairs. Travailler en équipe est une compétence transférable dans le milieu professionnel, cela permet des échanges et des débats intéressants pour stimuler la stimuler la réflexion collective. Le formateur accompagne, guide, propose et encourage les salariés présents et s’adaptent à chaque profil. Les activités permettent de développer l’aisance à l’oral et de prendre confiance dans sa posture.
Ludopédagogie
Les formatrices créent et élaborent des outils ludiques pour dynamiser les séances et se différencier d’un apprentissage scolaire. Elles réadaptent des jeux connus pour répondre aux objectifs de la séance : mémory du matériel, jeu de 7 familles des qualités, jeu de l’oie de l’été, lettres du scrabble pour construire des lettres, bingo des mots faciles, mots mêlés des métiers…
Elles utilisent également des ressources en ligne comme le Kahoot ou Wooclap pour apporter un autre support ludique.
Pour travailler l’oral, des mises en situations sont proposées, avec ou sans préparation. La formatrice corrige ensuite les erreurs entendues.
Les idées ne manquent pas pour former et jouer pour apprendre !
Pédagogie différenciée
Même si des groupes de niveaux sont créés, il existe toujours des niveaux hétérogènes dans chaque groupe : à l’oral ou à l’écrit, la maitrise de la langue est très différente d’un apprenant à l’autre. Les activités sont donc adaptées ou peuvent se réadapter selon le rythme et les difficultés de chacun. Le but n’est pas de décourager face aux blocages linguistiques mais bien d’être dans une réussite et de visualiser des progrès même petits.
Les personnes non scolarisées antérieurement peuvent être en grande difficulté à l’écrit mais également dans l’apprentissage des codes de l’apprenant : utiliser un cahier, écrire sur une ligne, organiser son classeur, participer sans couper la parole, comprendre un planning… ce sont des compétences transversales travaillées également en formation.
Evaluation continue des compétences
Les salariés sont évalués en début de formation pour connaitre leur parcours et leur niveau linguistique à l’oral et à l’écrit. Au cours de la formation, des évaluations continues permettent de voir les progrès, les acquisitions et faire le bilan des séances précédentes. Les formatrices utilisent une grille de compétences pour chaque salarié, qui reprend les objectifs travaillés. Cette grille permet de dire si les compétences sont acquises, en partie ou à retravailler. Elle est remise au salarié et au CIP à la fin de la formation.
